Maguy vous conseille pour vos voyages au Maroc. Elle le fait avec un enthousiasme communicatif, dû à son attachement à ce pays, où elle a choisi de vivre il y a de nombreuses années…
L’histoire d’une amoureuse, l’amoureuse d’un pays au mille couleurs.
Certains semblent être un jour tombés amoureux d’un pays. C’est le cas de Maguy, d’un naturel enjoué et volubile, qui lorsqu’elle tente d’expliquer son attrait pour le Maroc, s’enthousiasme un peu plus encore. Et ponctue ses phrases de nombreux « je ne sais pas... ». « J’ai découvert ce pays il y a vingt-cinq ans environ, à l’occasion d’une simple semaine de vacances. Je travaillais dans le tourisme, j’avais donc eu l’occasion de découvrir de nombreux pays, mais d’emblée, le Maroc m’a particulièrement plu. Je ne saurais pas vraiment dire pourquoi… Tout me semblait agréable ici. Chaque fois que j’en partais en tout cas, je voulais y retourner. J’aimais tout ! Le climat, la côte atlantique, la nourriture, les paysages, l’ambiance... Jusqu’au jour où on m’a proposé un contrat de six mois à Agadir. J’ai laissé mon chat en pension en Bretagne. Quand on m’a proposé un contrat plus long… je suis restée. »
Les rencontres initiales
Son attachement pour le pays a sans doute été marqué par quelques anecdotes vécues dès les premières années. « La toute première fois que je me suis aventurée dans le désert avec des amis, en 4x4, une rencontre nous a beaucoup marqués. A l’époque, le désert était… désert, et les campements quasi inexistants. Nous étions entourés de dunes à perte de vue lorsque nous avons croisé un homme, protégé par un simple chèche, qui nous a interpellés. Il ne parlait pas un mot de français, mais avec des signes, il nous a indiqué de redémarrer dans une direction précise. Nous avons roulé longtemps jusqu’à ce qu’il descende du véhicule et reparte d’un pas déterminé, dans une direction précise. Je me suis souvent demandé où il allait, ce qu’il faisait, et comment il se repérait surtout, sachant que les dunes bougent beaucoup ! Cet épisode est resté assez mystérieux... »
Peu de temps après, c’est un témoignage de solidarité qui l’a marquée. « Nous nous baladions dans l’Atlas, du côté des cascades d’Imouzzer, et une pierre a heurté le radiateur de la voiture, qui s’est mis à fuir. Nous n’étions pas très à l’aise parce que nous ne voyions pas très bien comment nous allions nous en sortir.... Et puis tout à coup, on a vu un enfant s’approcher, et très peu de temps après, c’est la moitié du village voisin qui arrivait ! L’un des habitants a pris une pierre et n’a pas hésité à déchirer sa djellaba pour confectionner un bouchon. Je me suis dit que si ce genre d’incident était arrivé en France, nous aurions sans doute eu beaucoup plus de mal à obtenir de l’aide... »
« Ailleurs et chez moi à la fois »
Aujourd’hui, Maguy se sent parfaitement à l’aise, intégrée et « chez elle » dans ce pays. « Le Maroc souffre encore un peu de quelques clichés. Depuis les attentats notamment, les Français me posent facilement des questions relatives à la sécurité, en particulier celle des femmes. Je leur réponds que personnellement, quand je me promène dans la médina (et j’y déambule souvent), je me sens autant en sécurité que dans n’importe quelle ville française ! »
Installée de puis une vingtaine d’années, elle y vit désormais en famille. « Au fil du temps, nous avons noué de nombreuses amitiés. Les Marocains sont des gens ouverts d’esprit. C’est un pays francophone et francophile, et au-delà de ça, très cosmopolite. Le brassage des populations est énorme et mon fils qui va à l’école française côtoie des enfants de toutes nationalités. Et puis il ne faut pas oublier que nous avons aussi accès à toute la culture française : les films, les livres, des expositions… Cela explique aussi que je m’y sente, depuis le tout début, « un peu ailleurs » mais surtout chez moi. »