Béatrice a choisi le Mexique pour s’évader en famille à Noël. Un temps de retrouvailles dont elle a profité pleinement, en pensant qu’il pouvait peut-être s’agir du dernier voyage à quatre…
Au sommaire
Le plaisir des vacances en famille n’est pas réservé à celles qui comptent des enfants en bas âge… « Ce voyage était notre cadeau pour les vingt ans de ma fille. En fait, depuis assez longtemps, un grand voyage est notre manière de marquer les anniversaires importants. Je me suis demandé si cette année, elle choisirait autre chose et puis non, elle nous a dit “pour mes 20 ans, mon plus beau cadeau, ce serait qu’on reparte tous les quatre encore une fois”… »
Quant au choix du Mexique... « C’est ma fille qui a aussi choisi la destination ! Pour elle, ça faisait écho entre autres aux émissions d’Ushuaïa qu’on regardait religieusement lorsque les enfants étaient petits. Celle du Mexique, on l’a revue plus d’une fois, les cénotes notamment (les gouffres qu’on appelle aussi les « trous bleus » au Yucatan) nous faisaient rêver… Et nous n’avons pas été déçus ! » Un voyage d’autant plus savoureux qu’au vu de l’âge des enfants (20 et 22 ans), il avait le goût des dernières fois. « Je l’ai vécu comme étant peut-être le dernier où l’on serait tous les quatre… » Pleinement donc.
La famille réunie le temps d’un voyage au Mexique !
« Se concentrer sur l’essentiel »
De manière plus flagrante lorsque les enfants sont de jeunes adultes, indépendants et hors du cocon familial, les voyages constituent un moment privilégié. « Lorsqu’on se retrouve tous ensemble, à quatre, et sans les contraintes du quotidien, on crée un vrai moment de partage et de retrouvailles. L’un des temps forts d’ailleurs pour moi, c’est la veille du départ. Chacun arrive d’un endroit différent pour se retrouver à l’hôtel, et tout commence avant même d’être partis. J’adore cette soirée-là… »
Une soirée inaugurale qui ne fait pas pâlir la suite… « Une fois partis, on sort du temps habituel et on oublie le quotidien pour se concentrer sur l’essentiel : des moments de partage, de découverte, des repas animés, des livres qui circulent entre tous… C’est aussi un moment dont on peut profiter pour se parler vraiment. Tout est prétexte à la discussion, la radio locale autant que les bouteilles plastiques au bord des routes. On peut aborder les sujets de société ou plus personnels, ce qu’on fait peu lorsqu’on se donne seulement quelques nouvelles par téléphone. J’ai adoré me caler à l’arrière de la voiture avec ma fille pendant que les gars refaisaient le monde à l’avant... »
« Un autre temps »
S’extraire du quotidien laisse aussi de la place à une forme de légèreté, et à une ambiance quasi régressive… « Nous avons beaucoup ri tout au long de ce voyage. Avec les années, c’est quelque chose qui se perd un peu. On rit facilement lorsque les enfants sont petits, et puis en grandissant, ils rient entre eux ou trouvent des tas d’occasions de se moquer de nous, mais la franche rigolade collective devient plus rare... Et là, elles ont ponctué tout le parcours ! »
Quant au temps ralenti, il offre… du temps, tout simplement. Pour s’écouter mais aussi pour s’observer, l’air de rien. « Je crois que sans être obligée de le mentionner, mon fils a réalisé que je n’avais plus trente ans, et qu’il fallait peut-être commencer à me ménager un peu ! C’est comme si quelque chose commençait à s’inverser en douceur… Après avoir pris soin d’eux très longtemps et les avoir initiés à des tas de choses, les enfants prennent le relais. C’est grâce à eux que je me suis mise au snorkeling par exemple. Je n’aurais jamais mis la tête sous l’eau s’ils ne m’y avaient pas fortement incitée et j’aurais raté quelque chose ! Désormais, dès que je me retrouve entourée d’eaux claires, je suis tentée d’observer ce qui se passe en-dessous… C’est un monde magique et hypnotique ! »