Le Mexique est souvent associé au soleil, aux ruines mayas et aux plages paradisiaques des Caraïbes. Mais saviez-vous qu’il possède aussi des volcans ?
Située sur une ceinture volcanique, une grande partie du pays se trouve à plus de 2000 mètres d’altitude. Le Mexique abrite certains des plus hauts sommets des Amériques dont de nombreux volcans dépassant la barre des 4000 mètres ! Zoom sur les volcans les plus emblématiques du Mexique.
Le Pico de Orizaba
Avec ses 5675 mètres, le Pic Orizoba est le point culminant du Mexique et le troisième plus haut sommet d’Amérique du Nord.
Ce géant de roche, connu aussi sous le nom de Citlaltépetl qui signifie Montagne des étoiles en référence à ses neiges éternelles, se situe entre la frontière des états de Puebla et de Veracruz. Il possède un cratère elliptique de 500 mètres de diamètre. Sa dernière éruption remonte à 1846.
Son ascension est possible depuis Tlachichuca et la voie la plus fréquentée se fait par sa face nord. La randonnée ne comporte pas de difficulté technique majeure bien qu’elle nécessite d’être parfaitement acclimaté pour limiter les effets du mal des montagnes.
Le sentier débute au refuge de Piedra Grande, qui se rejoint en 4*4 ou en trois heures de marche depuis le village de Miguel Hidalgo, et traverse le superbe glacier de Jamapa.
Le Popocatepetl
Situé dans l’état de Puebla au sud-est de Mexico, le Popocatepètl est le volcan le plus connu du Mexique. Il se trouve à l’est de la cordillère néovolcanique, un alignement de volcans qui traverse le Mexique d’est en ouest.
Culminant à 5426 mètres, c’est le deuxième plus haut sommet du Mexique et l’un des volcans les plus actifs du pays. Doté d’un sommet conique presque parfait et recouvert de neige, il peut se voir par temps clair depuis la capitale.
Ce géant de feu a connu des éruptions intenses et violentes, expulsant des cendres jusqu’au village de Puebla située pourtant à 45 kilomètres du Popocatepetl.
Même si son niveau d’activité volcanique est retombé aujourd’hui à un niveau plutôt modéré, il continue de menacer une large partie de la population qui vit autour du volcan. Il est donc soumis à une constante surveillance.
Colérique et capricieux, l’ascension du volcan n’est pas toujours autorisée. Mais lorsque cette montagne fumante le permet, il est possible de rejoindre son sommet par la face nord depuis le refuge Tlamacas situé à 3947 mètres d’altitude.
Le volcan Iztaccihuatl
A 15 kilomètres au sud Popocatépetl, le volcan Iztaccihuatl (5286 mètres) est le troisième sommet le plus haut du Mexique. Son nom signifie « femme blanche » en raison de sa forme allongée et de ses quatre pics principaux qui représenteraient le corps d’une femme endormie.
Ce stratovolcan, endormi depuis plus de 10 000 ans, est un superbe point d’observation pour son voisin bien plus capricieux Popocatépetl.
En raison de ses nombreuses voies d’accès, il est le terrain de jeu favori des randonneurs aguerris qui veulent tenter de franchir la barre des 5000 mètres.
Son ascension débute au refuge de la Joya, perché à 3810 mètres d’altitude et accessible depuis le Paso de Cortes. Comptez entre 7 à 10 heures de marche pour rejoindre le sommet et environ 3 heures pour la descente. Encore une fois, il est primordial d’être bien acclimaté de se lancer dans cette expédition.
Le volcan Matlalcuietl
Egalement appelé La Malinche, le volcan Matlalcuietl est l’un des rares volcans du Mexique dont l’ascension ne présente aucune difficulté et peut aisément se faire sans la présence d’un guide.
Situé au nord-est de Puebla et culminant à 4461 mètres d’altitude, c’est le cinquième plus haut volcan du Mexique. Il doit son nom à La Malinche, une jeune fille aztèque vendue par les mayas au conquistador Hernán Cortés et qui deviendra ensuite sa maitresse et son interprète.
L’ascension débute au parc national la Malintzi, avec 4 à 5 heures de marche pour rejoindre le sommet et 2 à 3 heures pour la descente. Même si le chemin ne comporte pas de difficile technique particulière, il nécessite toutefois d’avoir de bonnes conditions physiques. Au sommet le panorama est époustouflant, offrant un point de vue à couper le souffle sur les volcans Iztaccihuatl, Popocatepetl et sur le Pico Orizaba.
Le volcan Nevado de Toluca
Situé à deux heures de Mexico, le Nevado de Toluca, appelé aussi Xinantecatl, est un volcan aux paysages lunaires qui abrite au centre de son cratère deux magnifiques lagunes. Avec ses 4690 mètres c’est le quatrième plus haut sommet du Mexique. Eteint depuis des milliers d’années, il attire les voyageurs pour la beauté de ses paysages et sa nature sauvage préservée.
Situé à deux heures de la capitale, il se rejoint facilement pour une grande partie en voiture. Un sentier de six kilomètres permet ensuite d’atteindre son cratère large de deux kilomètres de diamètre. Du sommet, vous pourrez profiter d’une vue spectaculaire sur les volcans Iztlaccihuatl, Popocatepetl, Malinche et le Citlaltépetl.
Techniquement très facile, la randonnée peut cependant devenir éprouvante avec l’altitude. L’ascension du volcan Nevado de Toluda constitue toutefois une belle idée de trek à plus de 4000 mètres, parfait pour s’acclimater en douceur avant de se lancer vers des sommets plus ambitieux.
Le volcan Paricutin
Situé au coeur de la Sierra de Ucareo dans l’état du Michoacán, le volcan Paricutin est un incontournable de la région. Culminant à 2800 mètres, il fait partie d’un ensemble de 1400 volcans constituant la chaîne volcanique de Michoacán-Guanajuato.
Sorti de terre dans un champ de maïs en 1943, il resta en activité pendant neuf ans ce qui fait de lui l’un des plus jeunes volcans au monde.
Sa coulée de lave engloutira deux villages, recouvrira une surface de près de 25 km2 et près de 300 km2 de végétation sera détruite. Aujourd’hui il ne reste que les ruines de l'église de San Juan Parangaricutiro, lovées au milieu d’une incroyable rivière de lave pétrifiée, dont la façade et le clocher ont résisté malgré ces neuf années d’activité volcanique.
La montée jusqu’au cratère du volcan se fait en moyenne en 8 heures de marche aller-retour depuis le village d’Angahuan. Même si la randonnée n’est pas techniquement compliquée, l’ascension de son cône, constitué d’une impressionnante pente sablonneuse de cendres noires, peut vite devenir éreintante.