Si vous avez une âme d’aventurier, l’Ouzbékistan est fait pour vous ! Ici, les routes vous transportent au cœur de paysages à couper le souffle. Vous traversez tantôt des montagnes enneigées, tantôt d’immenses déserts. Et quoi de mieux qu’un vélo pour goûter au sentiment de liberté et découvrir les campagnes ouzbèkes ? Un mode de déplacement, plus « slow », particulièrement adapté à la découverte de lieux épargnés par le tourisme de masse. C’est aussi l’occasion pour vous d’aller à la rencontre des populations locales et d'en apprendre plus sur leur histoire. En selle ! L’aventure commence maintenant !
Voyager à vélo en Ouzbékistan : une bonne préparation avant tout
Un séjour à vélo en Ouzbékistan ne s’improvise pas ! Même si le pays a connu un développement touristique récent, il demeure néanmoins une destination encore assez confidentielle. Si vous faites le choix de l’autonomie, alors une bonne préparation est nécessaire.
À l’épreuve des routes ouzbèkes
Les routes, tout d’abord, ne sont pas toujours très praticables. L’axe routier principal suit celui de la légendaire Route de la Soie. D’est en ouest, il relie Tachkent, la capitale, à Khiva et Nukus, non loin de la fameuse mer d’Aral. Mais, si ce dernier est constitué d’un réseau de routes plutôt modernes, dès que l’on s’éloigne des grandes villes, le revêtement laisse souvent à désirer. Attendez-vous à circuler sur des voies parfois abîmées. Soyez également prudent vis-à-vis des autres usagers de la route, ils n’ont pas forcément la même notion que vous de la sécurité routière… Pour éviter les chutes ou autres crevaisons, assurez-vous de vous munir de quelques indispensables :
- Un bon vélo tous terrains (VTT) ou tous chemins (VTC)
- Un bon système de suspensions et des pneumatiques solides
- Des porte-bagages pratiques
- Une boîte à outils complète et des chambres à air de rechange
Une fois paré, vous pourrez vous aventurer sereinement dans les zones montagneuses et désertiques ; notamment vers l’ouest du pays. Vous y découvrirez alors les plus belles facettes de l’Ouzbékistan !
Les aléas du climat
Autre point de vigilance avant de vous lancer dans votre épopée à vélo : le climat. L’Ouzbékistan jouit en effet d’un climat continental très marqué. L’hiver s’étend de décembre à avril, avec des températures pouvant descendre sous les — 20 °C. L’été, lui, est caniculaire, puisque de juin à août les températures avoisinent souvent les 45 °C. À cela s’ajoutent des microclimats propres aux différentes régions naturelles du pays. Les reliefs importants alternent ainsi avec les plaines verdoyantes et désertiques. Pensez donc à vous munir de quelques équipements nécessaires :
- Cuissards longs ou courts en fonction de la chaleur
- Des lunettes de soleil (peu importe la saison)
- Des gants pour protéger vos doigts du froid et du soleil
- De vêtements chauds pour les zones montagneuses
- Des vêtements légers pour les zones désertiques
Et pour éviter d’être confronté à des variations de températures trop extrêmes, rien ne vaut de choisir de voyager en mi-saison. Mais gardez en tête que l’Ouzbékistan est une terre de contrastes, où s’exercent les forces de la nature. Si le pays tient ses promesses en termes de routes splendides, arpenter ces dernières nécessite de prendre quelques précautions.
À vélo le long de la Route de la Soie
Incontournable, cet itinéraire légendaire reliait autrefois l’Orient à l’Occident, et servait de passage à de nombreux caravaniers. La Route de la Soie a imprimé son empreinte sur l’architecture, la culture et le savoir-faire ouzbek. On perçoit encore, le long de l’axe routier principal du pays, certains vestiges de cette grandeur passée. Voyager à vélo sur les traces de la Route de la Soie est assurément l’un des meilleurs moyens de découvrir les richesses de l’Ouzbékistan !
Les étapes historiques incontournables
Les routes les mieux aménagées se trouvent sur l’axe reliant Tachkent à l’est du pays, à Nukus, aux confins des territoires de l’ouest. Cet itinéraire traverse des villes comme Samarcande, Boukhara ou Khiva, jadis des étapes majeures de la Route de la Soie. Alors, n’oubliez pas de faire une halte dans ces cités légendaires ! Posez votre vélo et visitez des lieux incontournables comme la place du Registan à Samarcande, la citadelle d’Ark à Khiva ou encore la mosquée Bibi Khanym à Boukhara.
Saisissez également l’opportunité d’admirer les vestiges d’anciens caravansérails. Ces complexes, associant marchés et auberges pour marchands nomades, témoignent en effet du commerce qui unifiait alors l’Asie centrale. Vous pourrez alors vous mettre dans la peau des plus grands explorateurs, accompagné de votre fidèle destrier : votre vélo.
Explorez les trésors de l’arrière-pays
Au départ de Khiva ou de Boukhara, vous pourrez vous rendre dans le désert du Kyzyl Kum. Si l’itinéraire peut parfois impressionner par son immense étendue de sable rouge, et faire craindre une certaine monotonie, il n’en est rien. Les habitants des villages typiques, des oasis verdoyantes et des camps de yourtes sont toujours prêts à accueillir les visiteurs, et surtout à vélo, venus découvrir leur pays. Et si vous êtes en quête de fraîcheur, pédalez vers les eaux turquoise peuplées d’oiseaux migrateurs du lac Aydarkul.
Au nord-ouest, vous pourrez faire le choix de vous rendre jusqu’à la mer d’Aral et ses fameux cimetières de bateaux. Plus difficile d’accès, le départ se fait depuis la ville de Nukus jusqu’à l’ancien port de Mo’ynaq. Attendez-vous à perdre un peu en confort, au fur et à mesure que vous pénétrez dans cet espace sauvage. Même si les terres sont plus hostiles dans cette région, elle vous permet également de découvrir un Ouzbékistan plus authentique, loin des circuits touristiques classiques.
Le pays offre de belles promesses en termes de cyclotourisme. Arpenter les différents paysages est une expérience sensorielle unique. Au détour d’un virage, vos yeux s’emplissent de mille couleurs et vos narines de mille autres saveurs ! Avec une bonne préparation et des précautions d’usage, le vélo offre toute l’autonomie nécessaire pour approfondir votre exploration de l'Ouzbékistan.
Voyagez en dehors des sentiers battus
Au-delà de ces grandes étapes, la liberté offerte par le vélo permet de s’aventurer en dehors des sentiers battus. Les zones désertiques, les steppes et autres massifs montagneux représentent un intérêt certain pour les cyclistes en soif d’authenticité. Même si les routes sont de moins bonne qualité, et que les infrastructures d’hébergement sont plus rudimentaires, le jeu en vaut largement la chandelle.
Il vous faudra parfois faire preuve d’improvisation et oser franchir le pas pour rencontrer les populations des campagnes. Vous aurez ainsi la chance de vous immerger dans leur quotidien. Séjourner chez l’habitant, c’est la possibilité pour vous de déguster un succulent plov (plat national), des shashliks grillés et autres préparations culinaires savoureuses. Peut-être même aurez-vous l’occasion d’assister à des spectacles folkloriques, mettant en avant la musique, la danse et les costumes locaux. Vous en apprendrez enfin bien plus sur l’histoire et les coutumes du pays, marquées par l’islam soufi et le chamanisme. En échange de quelques mots d’ouzbek et quelques soums (monnaie locale), vous découvrirez la véritable authenticité du pays.