La flore de la Réunion

La Réunion est particulièrement reconnue pour la richesse et la diversité de sa végétation. Elle oscille entre les variétés indigènes et celles importées de diverses parties du monde depuis le XVIIe siècle et l’arrivée des premiers habitants sur l’île. Une politique de préservation et le développement du parc national sont mis en place depuis de nombreuses années pour protéger l’environnement exceptionnel du territoire. Fleurs à parfum, plantes endémiques, écosystème de la forêt primaire et usages des espèces naturelles : voici un guide complet sur la flore de la Réunion.

Les fleurs et plantes sur l’île de la Réunion

La Réunion abrite quelque 850 plantes dites indigènes, et donc présentes naturellement sur le territoire. Il est facile de les reconnaître, puisque les Réunionnais les ont souvent appelées par « bois de », alors que les espèces importées sont désignées par « pied de ». Les variétés endémiques sont au nombre de 237.

Dans le parc national de la Réunion, il est possible d’observer les fleurs jaunes des Hauts, l’ambaville et le Bois de fer, qui peut atteindre 20 mètres de hauteur. Le Bois de Judas, le Bois d’ortie ou le Bois de Joly-Cœur, nommé ainsi grâce à la forme et à la couleur de ses capsules orangées, habitent également les alentours. Le Bois de senteur blanc, les fanjans des Hauts, sortes de fougères arborescentes, le Bois puant, les mahots, le Bois de nèfles, le petit natte ou le tamarin des Hauts sont quelques-unes des autres variétés indigènes que vous pouvez croiser sur le territoire.

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Les espèces dites exotiques, importées d’Asie, d’Europe, d’Amérique et d’Afrique, sont aussi multiples. Elles sont estimées à environ 830 types. Par exemple, l’arbre du voyageur, de même que le flamboyant, dont les feuilles se teintent de rouge à la fin de l’année, et la rose amère sont originaires de Madagascar. L’ipomée à feuille de lierre, la liane aurore et le mahogany, eux, proviennent d’Amérique. D’Australie, il est possible de retrouver l’eucalyptus et le grevillea. Le camphrier, le cryptoméria du Japon et le champac, eux, arrivent d’Asie.

Aussi, la Réunion est particulièrement réputée pour ses fleurs à parfum, telles que l’hibiscus, le frangipanier, le bougainvillier, le jacaranda, le vétiver et le géranium. En 1960, le territoire était d’ailleurs le premier producteur international d’essence de géranium.

Cet ensemble de variétés fait de la Réunion l’une des 30 régions les plus importantes pour leur diversité biologique mondiale.

La végétation des forêts des Hauts et des bords de mer de la Réunion

La forêt et le littoral demeurent deux des milieux naturels emblématiques de l’île.

Les forêts primaires, telles que celles de Bébour et de Bélouve, sont luxuriantes grâce à leur forte concentration d’humidité, ce qui entraîne d’importantes brumes tout au long de l’année. Elles poussent très lentement, certaines espèces grandissant pendant plusieurs siècles ! Aussi, bien que certains arbres puissent atteindre 10 à 20 mètres de haut, la forêt est considérée comme assez basse. Cela lui permet de se préserver des dégâts des cyclones qui peuvent survenir sur l’île de janvier à mars. On y croise des entrelacements de branches, de lianes et de racines, habillés de lichen, de mousse, d’orchidées et de fougères. Les fanjans, le Bois de fer, le Bois de tambour, les mahots ou le tan rouge sont quelques-unes des espèces qui s’y épanouissent.

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Sur les côtes de la Réunion, il n’est pas rare de rencontrer le filaos, dont l’ombre qu’il crée est toujours bienvenue. Le vacoa, dont le fruit et le cœur sont comestibles, et bien sûr, le cocotier, aux nombreux usages, sont également répandus. La patate à Durand est une autre variété emblématique du littoral, puisqu’elle est un parfait régulateur de l’érosion et elle préserve ainsi l’écosystème typique du bord de mer.

Les différents usages des plantes à la Réunion

Bon nombre d’espèces de plantes et d’arbres sont utilisées de manière quotidienne par les habitants de la Réunion, que ce soit pour la cuisine, pour l’agriculture, pour l’artisanat, et même pour la médecine.

Pour les constructions de maisons, par exemple, le Bois de fer est employé dans la fabrication de charpentes grâce à sa résistance. Le filaos est, lui aussi, très apprécié pour son bois.

En matière de gastronomie, il n’est pas rare de découvrir des recettes à base du pain et du cœur du vacoa, ainsi que de la noix de coco. La culture de canne à sucre, de bananiers, de manguiers, de goyaviers, de vanille de Bourbon, de cannelle, de curcuma et de papayers, entre tant d’autres espèces, est très répandue.

Concernant l’artisanat, les feuilles de vacoa sont appréciées pour le tressage de paniers, de chapeaux ou de sacs, de même que le bambou, le choka et le latanier. Les coques de noix de coco, elles, sont sculptées et constituent de très beaux souvenirs à ramener à la maison.

Les plantes pour l’usage médicinal sont également courantes, et ce, particulièrement sous la forme de tisanes. Par exemple, les Réunionnais infusent les fleurs jaunes des Hauts pour leurs vertus anti-inflammatoires, l’ambaville pour ses propriétés cicatrisantes, le Bois d’ortie contre l’asthme, la fièvre et les rhumatismes.

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Enfin, sur le plan des croyances locales, la noix de coco représente une offrande dans la religion tamoule, et le Bois de senteur blanc, une amulette de protection contre la malchance et les mauvais esprits.

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