La politique en Argentine

L'Argentine a connu de nombreux défis, des crises économiques et politiques marquées par la dette extérieure, l'inflation, et la dévaluation de la monnaie. Malgré tout cela, le pays est celui possédant l’une des plus fortes croissance économique d'Amérique du Sud. Retour sur la politique en Argentine en quelques points clé.

Le régime politique en Argentine

En Argentine, le président est chef de l'Etat et du gouvernement, c'est donc une république présidentielle multipartite. Les trois pouvoirs se répartissent ainsi :

● Le gouvernement détient le pouvoir exécutif ;

● les deux chambres du Congrès et le gouvernement se partagent le pouvoir législatif ;

● le pouvoir judiciaire est indépendant.

Avec une situation économique extrêmement instable, le début du XXIe siècle a vu se succéder de nombreux présidents sur un court laps de temps. Cependant, la situation s'est stabilisée à partir de 2002 sous le gouvernement de Nestor Kirchner. C'est ensuite sa femme, Cristina, qui pris la place de présidente, devenant ainsi la première femme à la tête du pays. Depuis 2020, la pandémie est venue fragiliser cet équilibre déjà précaire dans la politique en Argentine.

L’économie du pays et PIB

L'économie argentine connaît des difficultés depuis de nombreuses années désormais. L'un de ses plus gros défis est notamment ses taux d'inflation record, atteignant 94,8% en 2022 ! Une situation qui impacte le pouvoir d'achat des argentins, la situation sociale, mais aussi la stabilité du pays. Cependant, malgré cela, le pays conserve une croissance économique parmi les plus dynamiques d'Amérique du Sud.

En effet, avec un PIB s'élevant à 491,5 milliards de dollars en 2021, l’Argentine se place à la seconde position des puissances économiques d’Amérique du Sud, derrière le Brésil, et à la 21ème position au niveau mondiale. Une amélioration qui a eu un impact positif sur le taux de chômage également, qui est passé de 11,6% en 2020, à 6,9 % en 2022.

L'économie du pays est notamment portée par un secteur agricole tourné vers l'exportation, des richesses naturelles, une industrie diversifiée, et une main d'œuvre qualité.

Le secteur primaire

Représentant 6 % du PIB, le secteur agricole est porté par la culture céréalière, mais également l'élevage bovin. Le pays fait ainsi partie des 5 plus grands producteurs mondiaux de maïs et de soja. Dans une moindre mesure, la culture des agrumes, du raisin, du thé et du tabac ont aussi leur importance.

À noter que la culture de la canne à sucre et du soja permettent au pays d'être le plus important exportateur de biodiesel au monde. Côté ressources naturelles, le pays n'est pas en reste, puisqu'il est la 4ème réserve de pétrole du monde et le premier producteur de gaz en Amérique latine.

Secteur secondaire

Le secteur secondaire représente environ 28% du PIB en Argentine. Il est porté par l'industrie automobile, mais aussi par le conditionnement des produits alimentaires.

Secteur tertiaire

Le secteur tertiaire, et tout particulièrement celui du tourisme qui tend à se développer, tient une place importante dans l'économie du pays. En effet, le tertiaire représente pas moins de 66% du PIB du pays ! Ainsi, l’Argentine est l’un des pays les plus visités d’Amérique du Sud. Par les Sud-américains d'abord, qui viennent majoritairement des pays frontaliers comme le Brésil, le Chili, la Bolivie, le Paraguay et l'Uruguay mais aussi du Mexique ou de Colombie. De nombreux touristes viennent également d'Europe : Italie, France, Espagne ou encore Allemagne.

Les droits de l’homme

L'Argentine a connu une période sombre de dictature militaire entre 1976 et 1983. Cette période connue sous le nom de "Guerre Sale" a entraîné de nombreuses violations des droits de l'homme. Notamment des tortures, disparitions et enlèvements de milliers d'opposants politiques.

Suite à cette dictature, l'Argentine a choisi d'affronter son passé et de poursuivre les responsables, d'anciens responsables militaires, durant de longues années. D'importants procès de dimensions historiques ont ensuite permis de condamner et d'emprisonner les responsables de ces crimes. Dans cette recherche de justice et de vérité, les militants et organisations de défense des droits de l'homme ont joué un rôle primordial. De même que la commission nationale sur la disparition de personnes (CONADEP), qui a permis de récolter de nombreuses preuves et témoignages.

Depuis ces années, d'importants progrès ont été faits, notamment pour la promotion des droits de l'homme, de la femme, l'accès à l'information mais aussi les droits LGBT+. Pourtant, la situation économique fragile du pays reste une menace pour le maintien et la préservation des droits de l'homme dans le pays.