Aux quatre coins du territoire éthiopien ont été fondés 15 parcs nationaux, ainsi que deux sanctuaires. Ils furent érigés à partir des années 1960, en partie sous le règne de l’empereur Haïlé Sélassié. La grande majeure partie de ces parcs fut créée dans le but de préserver la biodiversité et les animaux sauvages du braconnage et des activités humaines. À l’image des réserves de Babillé et de Senkele, qui protègent respectivement une espèce endémique d'éléphant et de bubale de Swayne. Les voyageurs s’y rendent aujourd’hui pour apprécier la beauté et la variété des paysages naturels de l’Éthiopie, de même que la richesse de la faune locale. Nombre de mammifères, d’oiseaux et de reptiles vivent dans ces havres privilégiés, qui vous ouvrent leurs portes pour une découverte fascinante.
Les parcs nationaux des monts du Simien et du Balé : paradis des randonneurs
Tous deux considérés comme les espaces naturels et sauvages les plus beaux de l’Éthiopie, ils incarnent de superbes terrains de jeux pour les treks et randonnées.
Les paysages uniques du massif du Simien, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, se composent de grands plateaux aux falaises raides. Ils sont entourés de canyons et de vallées escarpées, parsemés de pics hauts en altitude. L’ascension du Ras Dashen et de ses 4 550 mètres peut représenter un objectif à lui seul, mais de nombreux points d’intérêts offrent des excursions exceptionnelles. Parmi ceux-ci, apercevez la cascade de Jinbar, longez la ligne de crêtes d’Inatye, atteignez Imet Gogo et rejoignez Geech, Chennek ou Ambikwa. Bien sûr, comme chaque autre parc éthiopien, la faune qui y est préservée est remarquable. L’ibex walia, sorte de bouquetin abyssin, ne demeure visible que dans les montagnes du Simien. Son observation, dans son habitat naturel, marquera les esprits ! Restez attentif autour de vous afin de tenter de repérer le loup d’Abyssinie et le babouin gélada, tous deux également endémiques d’Éthiopie. Il est possible d’y voir le gypaète barbu, dont le vol apparaît comme un véritable spectacle qui se déroule juste au-dessus de votre tête.
Les 2 200 km2 du parc national du Balé proposent aussi de superbes options de treks et de randonnées. Les sentiers aménagés vous offrent des paysages à couper le souffle, comme son grand plateau, se terminant par un escarpement impressionnant. On s’y lance à l’assaut des pics de plus de 4 000 mètres, ou l’on explore le cœur de la forêt de Harenna. On y emprunte le chemin écotouristique depuis Dodola, à la rencontre des communautés locales, ou celui depuis Dinsho. Un superbe circuit pourra vous emmener de camp en camp, en alternant les trésors naturels. On retrouve, parmi eux, les monts Boditi et Tullo, Gaysay, les cascades de la rivière du Web, la zone de Sanetti ou la vallée de Rafu. L’environnement privilégié du Balé accueille une importante concentration des endémiques nyalas et loups d’Abyssinie, ainsi que des caracals, et même quelques individus de léopards.
Les parcs nationaux de l’Omo et de Mago : rencontre avec les peuples de la vallée de l’Omo
Les parcs de l’Omo et de Mago sont situés sur les deux rives du fleuve Omo, qui coule dans le sud-ouest du pays. À l’origine, ils furent créés pour protéger le peu de grands mammifères restants, comme les éléphants, guépards, léopards, girafes et buffles. Leur nombre ayant drastiquement baissé au fil des années, il est assez rare de les apercevoir.
Mais leur exploration est aujourd’hui célèbre pour la présence de villages d’ethnies qui constituent les peuples de l’Omo. Le parc de Mago abrite, sur quelque 2 200 km2, plusieurs lieux de résidence de la communauté Mursi. Celle-ci demeure sur ce territoire aride, sauvage et excentré depuis des siècles. Cet isolement vaut aux habitants de ne pas avoir été touchés par la modernité à leurs portes. Les tribus de l’Omo vivent selon les traditions et rites ancestraux. Le peuple Mursi entretient toujours l’héritage des plateaux labiaux, que les filles et femmes de statut social supérieur portent encore à leur lèvre inférieure. En vous rendant de village en village, vous pouvez partager leur quotidien, leur façon de voir le monde, ainsi que leurs valeurs. Vous serez marqués par les peintures corporelles dont ils se servent pour communiquer à quelle famille ils appartiennent.
Les paysages uniques protégés par les parcs éthiopiens
Certains sites naturels sont si uniques et privilégiés que leur préservation demeure également un point central des parcs nationaux d’Éthiopie.
Parmi ceux-là, on peut noter celui de l’Awash, aux abords du fleuve du même nom. Il représente le tout premier espace à avoir été créé et classé en tant que parc national, en 1966. Les altitudes à l’intérieur de la réserve allant de 700 à plus de 2 000 mètres, la diversité de paysages y est exceptionnelle. Cette terre volcanique offre des trésors, tels que le cratère de Fantalé ou les sources d’eau chaude de Filoweha. Vous remarquez aussi les gorges étroites et les larges vallées formées par l’Awash et jouissez de ses spectaculaires cascades.
Vous changez bientôt de panorama pour atteindre les plaines de savane, où plus de 400 espèces d’oiseaux profitent de cette diversité d’habitats naturels. Les passionnés d’ornithologie se régaleront de cette vie foisonnante ! Les koudous, oryx, gazelles de Soemmering et bubales de Swayne vous accompagneront sûrement dans votre exploration. Les phacochères, babouins, colobes, et même crocodiles sont aussi très présents. Restez bien attentif, un lion d’Abyssinie pourrait se laisser observer dans les fourrés, de même qu’un guépard ou un léopard.
Le parc national de Abijatta-Shalla se situe dans la vallée du Grand Rift, dans le sud d’Addis-Abeba. Sa superficie de 900 km2 est recouverte presque à moitié par les deux lacs d’Abijatta et de Shalla. Le premier n’est pas très profond, avec ses 14 mètres, alors que le deuxième nécessite d’aller jusqu’à 250 mètres pour en voir le fond. Le mont Fike les sépare et les surplombe de ses 2 000 mètres d’altitude. La région du Grand Rift abrite un nombre important de volcans éthiopiens, ce qui aura valu la création du lac Shalla, lui-même d’origine volcanique. Les sources chaudes qui se trouvent sur ses rives en sont d’ailleurs la preuve flagrante.
L’impressionnante diversité d’oiseaux présents participe au charme de ces magnifiques paysages préservés. Les flamants roses en ont fait un lieu de regroupement privilégié, et ils se retrouvent parfois sur les berges à plusieurs milliers.
Le parc de Chebera-Churchura est lui aussi remarquable pour ses lacs de cratère et ses plaines sur plus de 1 200 km2 qui accueillent de rares éléphants. Les infrastructures étant encore peu développées, celui-ci reste peu accessible.
Les parcs nationaux éthiopiens pour protéger la faune sauvage
Certains des parcs nationaux d’Éthiopie furent créés spécifiquement pour préserver les espèces animales endémiques menacées. C’est le cas, par exemple, de celui de Yangudi-Rasa, qui protège l’âne sauvage de Somalie ou de celui du Simien, avec l’ibex walia. Ceux de Yabelo et de Maze, eux, abritent le bubale de Swayne, et celui des montagnes du Balé, le nyala et le loup d’Abyssinie.
Kafta Sheraro accueille une petite population d’éléphants, particulièrement braconnés en Éthiopie. Une centaine d’entre eux viennent se réfugier dans le parc dès qu’ils traversent la frontière avec l’Érythrée. Le pachyderme fait donc partie des animaux mythiques d’Afrique qui ne sont que trop peu répandus dans ce pays. C’est également le cas de la girafe, protégée dans la réserve de Geraille. Ces deux espèces se trouvent aussi à Gambela, réputé pour la grande migration des antilopes durant la mousson. La zone d’Alatish, elle, permet l’observation de serpents africains, comme le black mamba, le python ou le cobra égyptien.
Enfin, la diversité d’habitats naturels proposés dans le parc national de Nechisar, entre forêts, savane et lacs, attire une importante variété d’animaux. Le bubale de Swayne, endémique du pays, mais en voie d’extinction, se laisse parfois remarquer. Vous aurez plus de chance avec les zèbres, et les nombreuses gazelles et antilopes. Quelque 300 espèces d’oiseaux y ont également élu domicile, de même que les hippopotames et crocodiles du lac Chamo.
Au moment de leur création, les parcs nationaux d’Éthiopie ne demeuraient pas au centre des préoccupations. Mais depuis quelques années, l’État a commencé un combat important pour la préservation de sa riche biodiversité. Quelques-uns d’entre eux sont encore peu accessibles aux visiteurs, et le resteront sûrement. Pour autant, la plupart peuvent vous accueillir pour une expérience unique, au plus proche de la nature éthiopienne.
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