La santé en Ethiopie

Comme dans la plupart des pays africains, il est essentiel pour les voyageurs de prendre des précautions en amont, et pendant un séjour en Éthiopie. Nous vous expliquons tout sur les vaccins recommandés ainsi que sur les maladies présentes sur le territoire. Vous pourrez ainsi adopter des mesures pour profiter de votre exploration en toute circonstance.

Quels vaccins pour l’Éthiopie ?

Il n’y a pas de vaccins obligatoires pour entrer en Éthiopie, si vous venez d’Europe. Pour autant, il est très fortement préconisé de rester à jour dans son calendrier vaccinal pour la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la rougeole et la rubéole.

Pour l’Éthiopie, et selon le type de voyage que vous avez prévu, d’autres vaccins conseillés vont s’ajouter à la liste. Parmi eux, on évoque souvent les injections contre les hépatites A et B, la rage, la méningite bactérienne, la tuberculose et la typhoïde.

Aussi, bien qu’il ne soit pas exigé pour pouvoir rentrer sur le territoire, celui contre la fièvre jaune est vivement recommandé. Il devient cependant obligatoire pour les personnes provenant d’Amérique du Sud et d’autres pays d’Afrique, ou y ayant séjourné et transité.

Pour toutes ces questions médicales, nous vous conseillons d’aller dans un centre de vaccinations internationales. Vous réaliserez un état des lieux de ceux qui deviennent nécessaires selon le type de périple que vous allez effectuer. Aussi, dans le but de valider les processus des différents vaccins réalisés, assurez-vous de vous y prendre plusieurs mois en amont de votre voyage. Il est essentiel de respecter les délais entre les doses.

Les maladies en Éthiopie

Retrouvez ici une liste des maladies qui peuvent survenir lors de votre voyage en Éthiopie, ainsi que les bons gestes pour s’en prémunir.

Les maladies liées à la présence de moustiques

L’un des risques principaux de maladies en Éthiopie est lié à la présence de moustiques. En effet, le paludisme, le chikungunya et la dengue sont recensés dans le pays. Les insectes demeurent particulièrement actifs dans les zones en dessous de 2 000 mètres de dénivelé. Afin d’éviter toute difficulté, nous vous conseillons de prendre les précautions d’usage pour vous protéger des piqûres :

- grandes moustiquaires à placer au-dessus de votre lit dans les différents hébergements ;

- spray anti-moustiques spécial tropiques pour la peau et les vêtements ;

- porter des affaires couvrantes, amples et de couleurs claires, la journée et la nuit.

D’autres soins préventifs peuvent être ajoutés, et seront d’autant plus importants pour les visiteurs qui exploreront le sud, l’ouest et le nord-est du pays. Pour ceux qui resteront sur les hauts plateaux, ces précautions d’usage paraissent généralement suffisantes. Mais n’oubliez pas d’en discuter avec votre médecin ou le centre de vaccinations internationales. Ce sont eux qui pourront vous prescrire un dispositif antipaludéen, si nécessaire. Une ordonnance est obligatoire pour l’obtenir. Les cachets se prennent à heure fixe, pendant toute la durée du voyage, ainsi que sept jours après.

Pour le chikungunya et la dengue, il n’existe ni traitement préventif ni vaccin. La protection est donc de rigueur pour éviter toute infection.

Ne manquez pas de contacter un médecin le plus vite possible si une fièvre survient pendant votre séjour, ou quelques mois après votre retour.

Les maladies liées à l’hygiène alimentaire

Il est également essentiel de bien faire attention à son hygiène alimentaire pendant toute la durée de votre séjour. Faire preuve des bons gestes vous évitera une tourista, ou diarrhée du voyageur. Ainsi, nous vous conseillons :

- De ne pas boire l’eau du robinet sur place, car elle peut être contaminée. Recourez plutôt à une gourde filtrante ou à des pastilles de Micropur® afin d’éliminer les bactéries présentes dans le liquide. Si vous ne possédez pas ce qu’il faut, pensez à le faire bouillir avant de l’ingérer. De même, n’utilisez pas de glaçons, ainsi que le lait qui n’aurait pas été pasteurisé.

- De ne pas consommer d’aliments crus, mal cuits, ou cuits mais mangés froids. N’ingérez pas de fruits et légumes dont vous ne pourriez peler la peau, car ils ont souvent été lavés à l’eau avant de vous avoir été donnés.

- D’éviter de se baigner dans les ruisseaux, les lacs, ou toutes étendues douces et stagnantes.

- De vous nettoyer les mains avec du savon le plus souvent possible.

- De vous brosser les dents avec de l’eau qui a été traitée.

Le mal aigu des montagnes

Une majeure partie de l’Éthiopie est localisée dans la zone des hauts plateaux, qui vont de 1 800 à plus de 4 000 mètres. La capitale, Addis-Abeba, est, par exemple, située à 2 400 mètres. Vous entrerez sans aucun doute sur le territoire par l’aéroport international de la ville et votre corps devra rapidement s’accoutumer à cette altitude.

Si vous n’avez pas l’habitude de ces hauteurs, nous vous recommandons de passer plusieurs jours à Addis-Abeba pour vous reposer, boire beaucoup et limiter les efforts importants.

Si votre séjour éthiopien est dédié à un trek ou à des randonnées, nous vous conseillons de marcher lentement. N’oubliez pas de respecter les paliers d’acclimatations organisés par votre guide, et hydratez-vous beaucoup. Ce sera la combinaison gagnante pour profiter de l’expérience, sans se mettre en danger. L’essentiel demeure aussi d’arriver quelque peu entraîné, afin que votre corps ne soit pas trop malmené par cet effort. Enfin, n’hésitez pas à en parler avec votre médecin, qui pourra vous prescrire un traitement de type Diamox®, qui atténue les effets du mal aigu des montagnes. Vous le prendrez sur place, si et seulement si votre guide vous donne son aval, après lui avoir indiqué les symptômes que vous ressentez.

H3 : Autre risque de maladie

Il est fortement recommandé de garder ses distances avec les animaux errants et sauvages que vous rencontrerez. Évitez tout contact avec les chiens, singes, rongeurs, oiseaux, chauves-souris et le bétail, pour éliminer tous risques de maladies comme la rage.

Conseils avant de partir en Éthiopie

Les infrastructures médicales en Éthiopie restent encore assez peu qualitatives, et surtout, peu nombreuses. Outre les cliniques privées d’Addis-Abeba, qui peuvent prendre en charge les soins de base, les autres établissements manquent cruellement de main-d’œuvre et de matériel.

Aussi, nous vous conseillons pour cela d’adopter des mesures en amont du voyage :

● Prescrivez une bonne assurance assistance - rapatriement personnel. Celle-ci devra couvrir vos frais d’hospitalisation sur place, ainsi que l’évacuation, si celle-ci devient nécessaire. Gardez avec vous le document indiquant votre numéro d’assuré et vos papiers d’identité, afin de les avoir à disposition en cas de besoin.

● Effectuez une visite de contrôle chez votre dentiste et votre docteur.

● Prenez un rendez-vous rapidement au Centre de Vaccination Internationale le plus proche de chez vous pour y évoquer les injections utiles, ainsi que le traitement antipaludéen.

● Composez votre propre pharmacie avec tout l’essentiel, souvent conseillé par votre médecin. L’accès aux médicaments reste imprévisible sur place, et il est primordial de partir avec son nécessaire :

- un antidiarrhéique ;

- antibiotique à large spectre, recommandé par votre praticien ;

- des pastilles de Micropur® pour purifier l’eau ;

- vos remèdes réguliers ;

- du gel hydro-alcoolique ;

- de l’antiseptique et des pansements, afin d’éviter tout risque d’infection ;

- les comprimés dont vous avez l’habitude contre les douleurs ;

- lunettes et crème solaire, utiles pour les sorties en altitude ou dans les zones désertiques ;

- votre anti-moustiques spécial tropiques ;

- les traitements préventifs indiqués par votre médecin ;

- etc.

Enfin, pour plus d’informations sur les précautions à prendre, vous pouvez également consulter le site Internet de SMI (Service Médical International)