Le tourisme en Éthiopie

L’Éthiopie séduit des voyageurs du monde entier, attirés par les trésors naturels et culturels de la destination. Son passé, si riche, remontant au berceau de l’humanité, est à l’origine de sites remarquables, pour certains classés au patrimoine de l’UNESCO. Les paysages et les espèces animales fascinent par leur variété. La diversité de son peuple plonge les visiteurs au cœur d’expériences et de traditions ancestrales, ainsi que de cultes religieux omniprésents. Son côté mystérieux attire les plus curieux… Explorez cette destination incomparable et unique au monde, qui n’a pas fini de vous surprendre.

Les sites inscrits à l’UNESCO

L’Éthiopie compte pas moins de 9 sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, dont un naturel et huit culturels. Les premiers à être répertoriés sont les églises de Lalibela, ainsi que le parc national du Simien, en 1978.

Les 11 édifices de Lalibela furent creusés à même la roche à partir du XIIe siècle. Cet impressionnant projet fut établi par le roi Lalibela qui s’était donné pour mission de construire « la nouvelle Jérusalem », où les pèlerins pourraient venir se recueillir. Depuis cette période, cette région demeure un haut lieu de culte en Éthiopie.

Le parc national du Simien, lui, abrite l’un des paysages les plus remarquables du nord de l’Éthiopie. En effet, l’érosion a travaillé durant des millions d’années pour façonner un ensemble unique de vallées, de pics et de gouffres. Il accueille également le sommet le plus élevé du pays et le quatrième d’Afrique, le Ras Dashan, culminant à plus de 4 500 mètres. On y protège aussi des espèces rares, endémiques et en danger. Parmi elles, on retrouve le Walia ibex, sorte de mouflon, le babouin gelada, et le renard du simien, ou loup d’Abyssinie. Il est d’ailleurs possible de réaliser de superbes randonnées dans ce parc lors de notre circuit Randonnée dans le massif du Simien.

Le classement compte également l’ancienne demeure impériale de Fasil Ghebi, à Gondar. L’empereur Fasilidès et ses successeurs y vécurent aux XVIe et XVIIe siècles. Cet ensemble fortifié, de styles indien, arabe et baroque, regroupe, entre autres, des palais et des églises.

Les ruines d’Axoum (lien vers page Population en Ethiopie) marquent l’endroit où se situait la capitale du royaume du même nom, l’un des plus puissants du monde jusqu’au Xe siècle. Il est possible d’y observer des obélisques, stèles, tombes et restes de châteaux : de précieux témoins de l’époque glorieuse de cette cité.

Le site préhistorique de la basse vallée de l’Omo, classé en 1980, tient une place essentielle dans le passé de l’humanité. Les fossiles qui y ont été trouvés représentent des vestiges exceptionnels de l’évolution de notre espèce. Dans la même veine, la vallée de l’Aouache demeure le lieu de découverte des fragments du squelette de la célèbre Lucy, l’un de nos ancêtres les plus âgés !

L’impressionnant site archéologique de Tiya remonte à une époque non encore datée. Les mystères qui l’entourent continuent de s’épaissir lorsque l’on pose les yeux sur ces stèles sculptées de symboles bien secrets.

Enfin, les deux derniers endroits, Harar Jugol et le paysage culturel du pays konso, furent listés respectivement en 2006 et 2011. La cité historique d’Harar Jugol demeure sacrée pour la religion musulmane et est considérée comme « la quatrième ville la plus sainte de l’Islam », selon l’UNESCO. L’architecture de la maison harari traditionnelle représenta l’un des atouts principaux au classement du lieu. Enfin, sont répertoriées la communauté du pays konso et sa coutume de plus de 400 ans d’établir des villages en étages et en terrasse, dans des environnements arides.

Explorez quelques-uns de ces sites impressionnants dans le cadre de notre circuit Trésors d’Éthiopie !

Les principaux sites à voir en Éthiopie

Vous l’aurez compris, les sites de Lalibela, du Simien, de Gondar, d’Axoum et d’Harar, entre autres, font partie des incontournables d’un voyage en Éthiopie.

Il est facile d’allonger la liste au vu des trésors naturels et culturels dont regorge le pays. Parmi eux, ne manquez évidemment pas Addis-Abeba, la capitale de l’Éthiopie. Saisissez toute la diversité du territoire, ainsi que son histoire unique, dans le Musée National et dans celui d'ethnologie. Explorez la cathédrale Saint-Georges pour une première immersion dans la chrétienté orthodoxe et dégustez des plats typiquement éthiopiens. Puis prenez la route pour rejoindre les montagnes d’Entoto (lien vers page dédiée), au nord-est de la ville.

Au nord d’Addis-Abeba, vous retrouvez Bahar Dar, et parcourez les rives du lac Tana, plus grand lac d’Éthiopie, ou optez pour une balade en bateau. Découvrez également les chutes d’eau du Nil bleu, qui tombent de 45 mètres. Explorez aussi le massif du Gheralta, comparé au site de Monument Valley aux États-Unis. L’endroit vaut le coup d'œil à lui tout seul, mais ajoutez-y la visite de ses églises rupestres, et cela devient un immanquable ! Creusées dans la roche des montagnes, ces dernières demeurent accessibles à pied, parfois après quelques passages vertigineux ou d’escalade. Une parenthèse incroyable, complètement hors du temps.

Une expédition dans le désert Danakil, vous permettra de découvrir l’impressionnante dépression de Dallol, ainsi que le volcan Erta Ale, le plus actif d’Éthiopie.

Le parc national de l’Aouache offre de très belles possibilités de safaris animaliers, pour une immersion au plus près de la faune éthiopienne. De même, la réserve du Mont Balé accorde un aperçu de la diversité faunistique, dans une bulle de verdure préservée. De magnifiques randonnées, au cœur de paysages variés, vous y attendent, puisque la région abrite quelques-uns des plus hauts sommets du pays. Non loin, vous contemplerez les lacs de la vallée du Rift. Ceux d’Abijatta, Shalla, Chamo et Abaya, vous permettront d’observer toutes sortes d’oiseaux, mais également hippopotames et crocodiles. Profitez aussi des sources d’eau chaude pour un moment de détente et de bien-être.

Enfin, ne manquez pas d’explorer la vallée de l’Omo et de partir à la rencontre de ses peuples, pour découvrir des cultures et traditions uniques.

Les églises en Éthiopie

L’Éthiopie fut touchée par le christianisme dès l’an 330, lorsque le roi Ezena y fut converti. Le culte orthodoxe fut pratiqué, dès lors, par la majeure partie des Éthiopiens. Afin de célébrer leur foi, des lieux de cérémonies furent construits. C’est ainsi que des milliers d’églises éthiopiennes furent érigées au cœur du pays. Il était courant, au début, d’en bâtir trois types principaux :

● Les églises souterraines, creusées dans la roche du sol, et monolithes, puisqu’elles étaient sculptées dans un seul et même bloc. Celles de Lalibela en demeurent l’exemple parfait.

● Les chapelles rupestres, telles celles du massif de Gheralta, sont élaborées et cachées au fond de cavernes naturelles, souvent dans les montagnes.

● Les églises circulaires, d’une structure plus simple que leurs ancêtres rectangulaires. Construites en pierre et en pisé, leur toit était réalisé en chaume ou en tôle et une croix y trônait.

Ce patrimoine architectural exceptionnel est unique au monde et constitue un véritable atout pour la destination. De nos jours, nous pouvons également observer des sanctuaires plus contemporains, aux dômes caractéristiques.

L’architecture en Éthiopie

Les sites religieux orthodoxes font ainsi partie intégrante de l’architecture éthiopienne. Mais on ne pourrait pas évoquer la conception des bâtiments d’Éthiopie sans parler de l’influence essentielle de l’empire d’Axoum sur ceux-ci. En effet, durant les belles années du royaume, les maisons, villas et palais étaient érigés d’une manière caractéristique, qui s’est perpétuée dans le temps. Les édifices étaient structurés en alternant l’usage de la pierre et du bois. Les ouvertures de fenêtres et de portes étaient soutenues par des poutres. Ces dernières dépassaient légèrement à l’extérieur des murs, ce qui leur valut leur surnom de « têtes de singe ». De nos jours, il est toujours possible de voir cette technique sur certaines constructions éthiopiennes. L’utilisation du granit était aussi assez répandue. Un peu plus tard survint l’influence arabe sur la conception des bâtiments, comme nous pouvons parfaitement l’observer dans la cité d’Harar