Géographie et paysages de l'Ouzbékistan

Enclavé au cœur de l’Asie centrale, l’Ouzbékistan n’en est pas moins un vaste et important territoire, ayant joué un grand rôle à l’époque de la Route de la Soie.

La topographie du territoire de l'Ouzbékistan

Étendu sur près de 448 000 km², l’Ouzbékistan est composé à 80 % de déserts et de montagnes à l’est du pays. On y retrouve notamment la chaîne Tian Shan, partageant également les frontières voisines, à savoir le Kirghizistan et le Tadjikistan. Avec des pics de près 4 000 mètres d’altitude, le Tian Shan influence le climat et offre un terreau fertile à la vallée de Ferghana. De nombreux agriculteurs profitent de son abondance pour y cultiver toutes sortes de fruits et légumes colorés.

Le désert du Kyzylkoum traduit littéralement par “sable rouge”, lui aussi, s’étend sur plusieurs territoires limitrophes. Il est par ailleurs le 11e plus grand désert au monde. Au sud, on retrouve un autre désert, le Karakoum, signifiant “sable noir”. Ce dernier s’étale jusqu’au Turkménistan. À l’ouest du pays, trois fleuves coulent le long des terres ouzbèkes. Le Syr Daria au nord, l’Amou Daria au sud, et le Zeravchan dans la région de Boukhara.

Doté d’un climat continental, l’Ouzbékistan connaît des étés chauds, voire très chauds (plus de 40°), et des hivers rigoureux, notamment dans les régions les plus montagneuses. Ainsi, lors d’un voyage sur les terres ouzbèkes, il faudra prévoir différentes tenues en fonction de l’endroit et de la période de l’année.

La diversité des paysages en Ouzbékistan

Mêlant divers paysages, l’Ouzbékistan est un véritable patchwork de décors. Entre étendues désertiques, montagnes majestueuses, oasis verdoyantes et villes dynamiques, chaque élément joue un rôle essentiel dans l’identité du territoire.

Si le désert aride a poussé les populations à se réfugier vers les villes, certains nomades continuent à arpenter ces terres sableuses. Terres, témoins d’un riche passé historique, ayant été foulées par de nombreux marchands ambulants, de guerriers avides de pouvoir ou encore de chercheurs d’aventures. Les montagnes célestes du Tian Shan offrent, quant à elles, une véritable bouffée d’air frais grâce à leurs nombreux lacs et forêts. Sans oublier, les oasis disséminées le long de la Route de la Soie, véritables coins de répit à l’abri d’un soleil brûlant, à l’image de Boukhara ou de Khiva.

Elles font, par ailleurs, partie des villes les plus peuplées du pays avec Samarcande et Tachkent, la capitale. Refuge d’un climat parfois austère, les villes ouzbèkes regorgent de richesses culturelles et historiques, mais sont également le symbole d’une vie plus moderne. On y trouve des lieux de détente et de loisirs, des théâtres, des spectacles de rue, des musées, des parcs où flâner en famille. La population locale aime par ailleurs à s’intéresser de plus en plus à des activités diverses, comme sortir au restaurant, aller au cinéma ou pratiquer des sports plus “occidentaux” à l’image de séances de fitness.

Les enjeux environnementaux

Malmenées lors de la période soviétique, les terres ouzbèkes et notamment la mer d’Aral ont connu un triste sort dans les années 70. Autrefois un des plus grands lacs d’eau douce au monde, il a fini par être asséché à cause d’un projet d’irrigation ambitieux, entrepris pour soutenir la culture du coton. Alimenté par les deux fleuves Amou Daria et Syr Daria, le lac fut privé de cet apport en eau. Ces derniers furent détournés provoquant ainsi des conséquences catastrophiques sur le niveau de la mer d’Aral. En perdant la quasi-totalité de son eau en l’espace de dix ans seulement, le lac a alors subi un désastre écologique sans précédent.

Problèmes de santé des populations environnantes à cause de la dispersion du sel et des produits chimiques, dégradation des sols à cause de la monoculture intensive du coton, diminution des réserves d’eau souterraines, les conséquences furent dramatiques et le sont encore. L’utilisation excessive de pesticides et d’engrais a également contribué à l’augmentation de la pollution des sols, engendrant des changements climatiques avec des étés de plus en plus chauds et secs sur le territoire.

Toutefois, après d’importants efforts de restauration de l’écosystème de la mer d’Aral, financés par la Banque Mondiale, des signes encourageants ont été constatés. Tout au nord du lac, sur le territoire Kazakh, le niveau de l’eau a augmenté en seulement sept mois et a vu revenir différentes espèces de poissons, essentielles à la survie des populations locales