La politique en Ouzbékistan

Sous l’emprise de l’Empire russe durant des années, puis appliquant lui-même un régime autoritaire sur sa population, l’Ouzbékistan connaît depuis seulement quelques années un vent de liberté et d’ouverture sur l’étranger.

Le président de l’Ouzbékistan et son régime politique

Gouverné par Shavkat Mirziyoyev depuis le 4 décembre 2016, l’Ouzbékistan connaît bien des renversements politiques depuis son existence. Son précédesseur Islam Karimov, a, par ailleurs, mené une politique autoritaire sur le pays, suite à l’effondrement de l’URSS. Mais pour avoir une vision plus globale de l’histoire politique du pays, il faut remonter un peu plus loin, avant le 20e siècle.

À l’époque, l’Ouzbékistan ne forme pas un seul territoire uniforme, mais est composé de “khanats”, des sortes de régions ou d’états, eux-mêmes dirigée par des “khans” ouzbeks. Ce titre est d’ailleurs réservé aux chefs militaires ou dirigeants locaux, que l’on pourrait comparer au titre de ducs ou de comtes, tels qu’on les connaît en Europe. Les régions sont alors divisées en trois : Khiva, Boukhara et Kokand et entraînent un affrontement sans merci entre leurs dirigeants, assoiffés de pouvoir et d’argent.

L’Empire russe met rapidement un terme à cette guerre de voisinage en mettant la main sur le territoire, à la fin du 19e siècle. Le pays sombre alors dans la dictature communiste, devient une zone de rendement agricole pour les soviétiques et fait partie intégrante de l’URSS à partir de 1924. Il faudra attendre 1991 et l’effondrement du parti socialiste soviétique pour que l’Ouzbékistan retrouve son indépendance, mais pas tout à fait une démocratie.

Toutefois, depuis l’élection du président Shavkat Mirziyoyev, le pays s’ouvre à l’internationale et a connu plus de réformes en quatre ans, que ces vingt-cinq dernières années. Les investissements étrangers sont encouragés, les droits de l’Homme améliorés, et le tourisme en plein essor !

L’économie du pays et son PIB

Reposant essentiellement sur ses ressources naturelles et une agriculture intensive du coton, des fruits ou encore du riz, l’Ouzbékistan a connu une première croissance économique sous l’égide des soviétiques. Dès l’obtention de son indépendance, en 1991, le président Karimov souhaite atteindre l’autosuffisance alimentaire et énergétique du pays, en mettant en place une stratégie teintée d’un succès en demi-teinte. Soumise aux fluctuations étrangères, l’économie ouzbèke a encore du mal à rester stable.

Toutefois, depuis 2016 et l’arrivée du nouveau président à la tête du pays, le gouvernement ouzbèke a mis en œuvre de nombreuses réformes dans le but d’attirer les investisseurs étrangers. Le gaz, l’or et le coton font partie des plus riches ressources naturelles du territoire, même si d’autres secteurs se développent à l’image de la télécommunication ou de l’informatique.

Finalement peu touché par la crise du Covid-19, l’Ouzbékistan peut se targuer d’être l’un des seuls pays à ne pas avoir connu de récession en 2020 avec une croissance de 1,7% selon le FMI. Si le pays semble poursuivre une croissance positive, le gouvernement reste attentif aux crédits accordés et à l’endettement du pays.

Quel est le drapeau de l’Ouzbékistan ?

Composé de trois bandes horizontales, bleues, blanches et vertes, chacune séparées par des liserés rouges, le drapeau de l'Ouzbékistan est également agrémenté d’un croissant, ainsi que le symbole de 12 étoiles. Il est adopté lors de l’indépendance du pays en 1991.

Chaque partie du drapeau revêt alors une signification particulière :

• Le bleu fait référence à la bannière de Tamerlan ;
• Le blanc renvoie à la paix ;
• Le vert symbolise la nature et les récoltes.

Les étoiles, quant à elles, représentent les douze mois de l’année, mais sont également une représentation des signes spirituels de la tradition ouzbek. Enfin, le croissant fait référence à l’islam, dont le pays est croyant à 90 %, et représent également le symbole de l’indépendance de l’Ouzbékistan.

Chahuté durant de nombreuses années, le régime politique établi depuis 2016 ouvre une voie de paix et d’ouverture vers l’internationale pour l’Ouzbékistan. L’occasion d’établir des partenariats avec de grandes multinationales, mais également de faire découvrir les richesses du pays grâce au développement du tourisme. En 2019, le territoire accueillait sept millions de touristes le plaçant ainsi au 19e rang mondial des pays touristiques.