Q’eswuachaka est un pont suspendu d’herbes tressées conçu pour traverser la rivière Apurimac, un des affluents de l’Amazone. Datant de l’époque inca, il relie quatre villages du sud-est du Pérou.
Il est entièrement reconstruit chaque année par quatre communautés durant la deuxième semaine de juin. Témoin d’un savoir-faire ancestral, le pont de Q’eswuachaka est devenu une des attractions touristiques les plus populaires dans les alentours de Cuzco.
Q’eswachaka, le dernier pont inca
Pendant des siècles, les incas furent une civilisation prédominante. Ils doivent leur large influence grâce à leur vaste réseau de routes incas (qhapac ñan) et à leur maitrise de la construction des ponts. Ces routes et ces ponts permettaient de relier la ville de Cuzco au vaste empire inca tout en défiant la géographie accidentée du Pérou, fait de gorges étroites et de profonds canyons.
Les ponts de cordes étaient à l’époque largement utilisés et réputés pour leur solidité face aux tremblements de terre.
Depuis l’époque inca, le pont de corde de Q’eswuachaka enjambe la rivière Apurimac, nichée en plein cœur de la Cordillère des Andes dans la province de Canas au sud-est de Cusco.
Pendant des centaines d’années, il fut le seul lien entre les villages isolés nichés de chaque côté de la rivière. Moins résistantes aux intempéries comme la pluie qui sévit plusieurs mois dans l’année, les cordes tressées du pont finissaient par se détériorer, obligeant les villageois à tout reconstruire.
Constitué de fibres végétales, le pont Q’eswachaka est aujourd’hui le dernier pont inca tressé du Pérou, témoin d’un savoir-faire millénaire qui se transmet de génération en génération. Perché à 18 mètres de haut, il mesure 28 mètres de long pour 1,20 mètre de large.
Il est reconstruit tous les ans au cours de la deuxième semaine de juin par quatre communautés villageoises qui travaillent ensemble pendant trois jours pour en construire un nouveau. Bien qu’il existe aujourd’hui d’autres voies qui relient les villages entre eux, la tradition de la reconstruction continue de se perpétuer depuis près de cinq siècles.
La reconstruction du pont Q’eswuachaka, un savoir-faire et des traditions ancestrales
Lors de la deuxième semaine de juin, les communautés paysannes de Huinchiri, Chaupibanda, Choccayhua et Ccollana Quehuele s’évertuent à reconstruire le pont Q’eswuachaka. Près d’un millier d’habitants participent à cette tâche, qui résulte d’un savoir-faire ancestral.
La q’oya, l’herbe qui pousse dans les environs, constitue l’élément principal de la construction du pont. D’une structure fibreuse, elle est particulièrement adaptée pour le tissage.
Avant la reconstruction, les quatre communautés sélectionnent la paille et la tissent dans leur maison pour que tout soit près lors de la première journée de reconstruction. Les brins sont torsadés et noués. La paille est assouplie dans des cruches d’eau afin de la rendre plus solide.
La reconstruction qui dure trois jours devient ensuite le centre de toutes les attentions. Lors du premier jour, une cérémonie est organisée afin d’implorer l’autorisation des dieux et de les protéger des accidents. Un feu sacré est allumé par un chaman et la fumée purificatrice passe de main en main.
Les villages livrent les quantités de cordages convenus. Chaque corde fournie doit faire 38 mètres de longueur. Elles sont ensuite tordues dans le même sens, grâce à un tir à la corde, pour la rendre plus souple et flexible, un travail qui dure des heures. A partir des cordes torsadées entres elles on obtient d’épais câbles qui seront utilisés pour la structure du pont.
Le deuxième jour commence par d’autres rituels et le décrochage des anciennes cordes du pont. Puis des filins sont lancés de part et d’autre de la rivière pour aider à hisser les nouveaux cordages au-dessus de la rivière.
Quatre cordes forment la structure porteuse et deux cordes forment les mains courantes. Ces six cordes formeront l’ossature du nouveau pont, maintenue par des points d’ancrage fixés dans la roche.
Le troisième jour, les six cordes sont tendues et deux équipes de villageois de part et d’autre de la rivière se frayent en chemin jusqu’au milieu du pont pour tisser les côtés et la partie inférieure du pont. Une fois que les deux équipes se rejoignent, des nattes sont posées au sol et le pont est enfin terminé.
L’achèvement du pont au quatrième jour est un motif de réjouissance et se termine par une fête avec de la musique, des danses traditionnelles et des grands repas.
Comment se rendre au pont de Q’eswuachaka
Pour vous rendre au pont de Q’eswuachaka, vous pouvez facilement réserver une excursion à la journée depuis la ville de Cuzco.
Si vous souhaitez vous y rendre en indépendant, vous devrez emprunter un bus depuis Cuzco pour vous rendre dans le district de Combapata puis prendre un taxi collectif jusqu’au village de Quehue. De là, vous trouverez facilement un véhicule qui rejoint le pont en 20 minutes de route. Comptez au total 4 heures de route depuis Cuzco.
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