Le site archéologique de Caral

Le Pérou fascine les voyageurs pour les vestiges incroyables de ses civilisations précolombiennes. Le site archéologique de Caral, vestige de la civilisation du même nom, fait partie des immanquables à voir au Pérou.

Situé à 180 km au nord de Lima, Caral est lieu incroyable qui devrait plaire aux férus d’histoire et de culture. Il s’agit de la plus vieille civilisation urbaine de toute l’Amérique du Sud. Découvert au XXe siècle, la cité de Caral abrite des merveilles antiques : des pyramides aussi anciennes que celles d’Egypte !

Découvrez avec nous tout ce qu’il faut savoir sur Caral pour ne rien manquer lors de votre visite.

La cité de Caral : un peu d’histoire

A 30 km de la côte de l’océan Pacifique près de Barranca, se dressent les ruines de l’ancienne cité de Caral. Cette ancienne civilisation, connue aussi sous le nom de Caral-Supe ou Norte-Chito, existait à cet endroit il y a plus de 5000 ans avant la civilisation inca, ce qui fait d’elle la plus ancienne civilisation urbaine d’Amérique du sud. Un titre qui revenait auparavant au site à Chavin de Huantar, une cité proche de Huaraz. La cité de Caral fut l’une des plus grandes agglomérations au monde avec la caractéristique d’avoir été particulièrement isolée.

Découvert en 1905 par l’archéologue allemand Max Uhle, le site n’éveilla pourtant pas d’intérêt du grand public car les fouilles n’ont pas révélé de métaux précieux. Les archéologiques ne savaient pas donc pas comment classer ce site, ni le dater. Mais une découverte majeure surprenante entrainera la renommée du site dans les années 90 : la présence d’immenses pyramides !

Au total pas moins de sept pyramides de pierres en terrasse furent découvertes en 1994 par l’archéologue péruvienne Ruth Shady Solis, excavées pour la plupart.

Les fouilles approfondies ont ensuite révélé des objets fabuleux comme des instruments de musique, des flûtes millénaires en os de pélican, des chikras, des sacs en fibres tressées, ainsi que d’anciens quipus, des cordelettes de nœuds représentant des nombres, les plus anciens découverts à ce jour.

L’absence de vestiges d’arme et de fortification suggère que le peuple Caral était plutôt pacifique, plutôt surprenant lorsque l’on sait que la violence était monnaie courante à cette période. Les experts estiment que les dirigeants utilisaient plutôt la religion pour gouverner et dominer.

Caral : un site mystérieux

Le site archéologique de Caral renferme encore bien des mystères. Notamment la cause de la disparition de cette civilisation, aujourd’hui toujours inconnue. Les hypothèses les plus probables estiment qu’un tremblement de terre de grande ampleur aurait enseveli tous les bâtiments, ensablant le système d’irrigation nécessaire à la survie des habitants dans ce climat aride, ou qu’ils furent inondés à la suite au phénomène El Nino. Autre mystère : aucune sépulture et aucun cimetière n’a été retrouvé sur le site de Caral.

L’archéologue péruvienne Ruth Shady continue encore aujourd’hui à tenter de percer les mystères de Caral. Elle a d’ailleurs été décorée par le gouvernement péruvien du titre de chercheuse de l’Ordre et du Mérite, pour récompenser ses découvertes et ses nombreux travaux de recherche sur le site.

La cité sacrée de Caral

Le site de Caral s’étend sur 65 hectares, niché dans un décor de montagnes arides et de dunes de sable. Inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 2009, la visite du site archéologique de Caral fait partie des belles expériences à faire lors d’un voyage au Pérou.

Nous vous recommandons de visiter le site avec un guide local afin d’en apprendre davantage sur l’histoire des lieux.

La partie supérieure de Caral abrite plusieurs pyramides, qui furent ensevelies sous le sable pendant des siècles. La plus grande pyramide, la Pyramide Mayor, est reconnaissable entre toute. Dominant la vallée et la rivière Supe, c’est le monument le plus imposant du site de Caral. Elle mesure 18 mètres de haut avec une base de 140m², s’étendant ainsi sur une surface équivalente à 4 terrains de football !

Chaque pyramide avait un rôle définit dans l’organisation sociale et religieuse de cette ancienne civilisation.

Ne manquez pas de visiter la troisième plus grande pyramide, la Galeria, un bâtiment impressionnant où fut découvert le quipu le plus ancien d’Amérique du Sud.

Dans la partie basse de Caral, vous trouverez des constructions de différentes tailles dont l’amphithéâtre, qui avait des fonctions sociales, religieuses et administratives. Vous pourrez aussi admirer sur le site des autels, des résidences en adobe, plusieurs places circulaires ainsi qu’une horloge solaire assez minimaliste qui permettait aux habitants d’avoir un calendrier agricole des saisons.

La cité sacrée de Caral était constituée de familles unies autour d’une hiérarchisation bien définie. Il existait ainsi trois statuts sociaux : les élites, la classe moyenne et le peuple. Les experts estiment que la cité abritait 5 à 10 000 habitants, vivant de l’agriculture, du commerce, de la pêche et de la culture du coton.

Comment aller à Caral ?

La cité de Caral est nichée dans la vallée de Supe, à 200 km au nord de Lima. Il est possible de rejoindre le site de Carl depuis la ville de Barranca en empruntant un collectico jusqu’au village de Supe. Comptez environ 15 minutes de trajet.

De Supe, des mini-bus près du marché vous permettront de rejoindre le parking du site archéologique en 45 minutes. De là, une petite marche de 20 minutes vous attend jusqu’à l’entrée du site.

Le site archéologique de Caral est ouvert tous les jours aux visiteurs de 9h à 16h.

Quel est le meilleur moment pour visiter la cité sacrée de Caral ?

La meilleure période pour visiter le site archéologique de Caral s’étend de mai à octobre lorsque le climat est sec et les journées ensoleillées. La lumière est vive et le soleil tape fort dans la vallée de Supe, nous vous conseillons donc d’avoir avec vous un chapeau, de la crème solaire, des lunettes de soleil et une bouteille d’eau. Les nuits restent froides, pensez donc à apporter des vêtements chauds si vous comptez séjourner dans la région.