Ani

Le site archéologique d’Ani se situe à l’extrême est du pays, dans la région de l’Anatolie orientale, à la frontière avec l’Arménie et à 45 km de Kars. Au milieu d’un plateau aride apparaissent les ruines de cette ancienne capitale du royaume arménien. Vivez un véritable saut dans le temps, une parenthèse dans ce lieu unique, entouré de paysages grandioses, où les histoires turque et arménienne se rejoignent… Suivez le guide, et découvrez le passé d’Ani, ainsi que les édifices toujours visibles.

L’histoire d’Ani

En 961, Ani devient la capitale du royaume arménien des Bagratides, sous l’impulsion du monarque Achot III, sur le trône de 953 à 977. À cette époque, le peuple contrôle une partie importante de l’Anatolie orientale. Il est choisi d’implanter le centre du pouvoir sur ce haut plateau désertique, au vu du passage de l’une des voies de la Route de la Soie. Ainsi, le territoire pourra continuer de prospérer grâce au commerce. De nombreux voyageurs, explorateurs et marchands le traversent alors, comme le très célèbre Marco Polo !

Sa splendeur lui vaut le surnom de « ville des mille et une églises ». Les écrits de l’époque comparent sa beauté à celle des grandes capitales orientales comme Le Caire ou Constantinople. Elle accueille bientôt près de 100 000 habitants en son cœur.

Mais la gloire d’Ani ne devait pas durer… En 1045, les Byzantins la conquièrent, précipitant la fin de l’indépendance du royaume arménien, et le déclin d’Ani. De terribles attaques et pillages vont s’en suivre, jusqu’à ce que la cité tombe aux mains des Turcs Seldjoukides en 1064. Au XIIIe siècle, c’est au tour des Mongols de s’abattre sur Ani. Les habitants quittent alors définitivement l’ancienne capitale. Les édifices, laissés à l’abandon, vont subir encore de nombreux saccages, ainsi que des tremblements de terre destructeurs.

C’est à partir du XXe siècle que des campagnes de fouilles vont être lancées par Nikolaï Marr, révélant bien des secrets sur Ani…

Explorer les ruines d’Ani

Aujourd’hui, certains vestiges du faste de la capitale peuvent encore être explorés. Sur ce plateau quasi désertique, la vision de ces édifices qui s’élèvent du sol procure une sensation incroyable.

Vous accédez au site, plutôt étendu, laissant entrapercevoir la taille que pouvait faire la ville, par de grands remparts en pierre rouge. D’ici, quelques lieux religieux, ainsi que les murs de la citadelle, peuvent être observés. Parmi eux, vous contemplez la cathédrale d’Ani, bâtie en 1001. Elle fascine encore les archéologues, qui ont vu dans son architecture un progrès extraordinaire dans la construction de ces monuments. En effet, le même système de colonnes qui soutenaient sa nef se retrouvera bien plus tard dans les cathédrales européennes… Un tremblement de terre, en 1319, lui fera malheureusement perdre sa coupole.

Parmi les autres bâtisses à ne pas manquer lors de votre visite d’Ani, explorez la superbe église Saint-Grégoire-de-Honents. Elle offre un panorama absolument magique, surplombant la rivière et les gorges de l’Akhourian, frontière naturelle entre la Turquie et l’Arménie.

Le minaret de la mosquée, également, continue de s’élever dans le ciel, comme témoin du mélange de l’architecture arménienne et seldjoukide.

Retrouvez divers sanctuaires, comme les églises Saint-Sauveur, Saint-Grégoire d’Abougraments, Saint-Grégoire de Gagkashen, Saints-Apôtres, et le Monastère des Vierges. Aussi, contemplez de loin les murs de la citadelle, qui abritent le palais des souverains de la capitale, entre autres édifices.

Enfin, le premier archéologue qui s’est rendu sur le site, Nikolaï Marr, a dévoilé qu’une ville souterraine était cachée sous Ani. Des tunnels et des habitations pourraient y être encore explorés… Ani n’a pas fini de faire parler d’elle !

Découvrez-en davantage sur la région lors de notre circuit en Anatolie Orientale ! Envie de visiter Ani et d’admirer le mont Ararat non loin ? Imaginons ensemble votre voyage sur mesure en Turquie !