La politique en Turquie

Apprenez-en davantage sur la politique en Turquie, de même que sur ses systèmes économiques et sociaux depuis son indépendance en 1923. Le pays fait parfois parler de lui à propos des problèmes que la population peut rencontrer, sur le plan de la pauvreté et des droits de l’Homme. Aussi, il vit de nombreux conflits internes et subit les décisions d’un gouvernement autoritaire. On vous en dit plus sur sa situation.

Le régime politique et le président de la Turquie

La République de Turquie est en place depuis 1923, après une guerre d’indépendance qui dure de 1919 à 1922.

En 1919, Mustafa Kemal appelle au soulèvement contre le sultanat ottoman, garant du pouvoir depuis près de six siècles. En 1920, le Traité de Sèvres annonce le démantèlement de l’Empire, qui est officiellement aboli en 1922. Le 29 octobre 1923, la République turque est proclamée. Ankara en devient la capitale et Mustafa Kemal, futur Atatürk (« le père des Turcs »), le premier chef de l’État. Il est célèbre pour avoir fondé la nation moderne de Turquie.

En 2023, Recep Tayyip Erdoğan est élu pour la troisième fois d’affilée président de la Turquie. Il est au pouvoir depuis 2014, après avoir passé 11 ans en tant que Premier ministre du pays. Aujourd’hui, sa politique est réputée comme autoritaire, voire dictatoriale.

L’économie du pays

L’économie turque tourne autour du domaine du service (plus de 60 % du PIB), ainsi que de l’industrie (30 % du PIB). L’automobile, le tourisme et le textile composent le podium des secteurs principaux de la Turquie.

Le pays bénéficie également de richesses minières, avec, essentiellement, l’exploitation du lignite et du charbon. Pour autant, la Turquie ne couvre pas la moitié de ses besoins énergétiques avec ses propres ressources. Elle doit donc les importer d’autres États, comme la Syrie, l’Iran, ou la Russie.

Depuis plusieurs années, l’économie turque est en mauvaise passe, à cause de multiples facteurs :

• une balance commerciale déficitaire ;
• une considérable dette extérieure ;
• la dévalorisation de la livre turque ;
• certaines régions, comme la partie occidentale du territoire, plus développées que d’autres ;
• le ralentissement de la croissance ;
• un taux de chômage élevé ;
• un taux d’inflation démesuré (il a atteint autour de 80 % en 2022) ;
• l’endettement des ménages et la détérioration de leur pouvoir d’achat.

De plus, les tensions politiques à l’intérieur du pays (entre autres, le conflit avec les Kurdes) et les États alentour, n’aident pas à une économie plus stable et pérenne.

Les droits de l’Homme

Malgré un article consacré aux droits de l’Homme dans la Constitution turque de 1982, le pays est aujourd’hui tristement réputé pour ces manquements à ce niveau-là. Les principaux problèmes sont liés à :

• La liberté d’expression : la Turquie représente l’État avec le plus important taux d’incarcération de journalistes dans le monde.
• Les violences envers les femmes. Cette question inquiète encore davantage depuis le retrait de la Turquie de la Convention du Conseil de l’Europe en 2021. Celle-ci concerne la prévention et la lutte contre les maltraitances domestiques et celles faites aux femmes. Selon l’ONG Human Rights Watch, ces dernières ne sont, en Turquie, pas protégées contre les abus de leurs maris.
• Les méthodes excessives des services de sécurité.
• L’intolérance du droit à la liberté de réunion pacifique.
• Les violences envers les réfugiés et les migrants.
• Le manque de politique envers la pauvreté du pays et l’exclusion sociale.

La Turquie reste donc surveillée de près concernant ces différents points.

Quel est le PIB de la Turquie ?

En 2023, le PIB de la Turquie se montait à 941 milliards de dollars américains, pour plus de 85 millions d’habitants. La Turquie se place ainsi au 20e rang des économies mondiales.

Le drapeau de la Turquie

Il est de couleur rouge depuis l’adoption de la République et d’une institution plus laïque. Il était, en effet, anciennement vert, teinte reliée à la religion musulmane.

En son centre se trouvent un quartier de lune décroissant et une étoile comportant cinq têtes. Toutes deux sont représentées en blanc. Ces symboles sont liés depuis toujours à la civilisation turque, à l’Empire byzantin et au Moyen-Orient, ainsi qu’aux légendes associées à leurs origines.

D’une manière plus générale, ces formes sont rattachées à l’Islam. Les branches de l’étoile se réfèrent aux cinq piliers de la religion : la prière, la foi, le ramadan, l’aumône et le pèlerinage à la Mecque. La lune, elle, incarne l’unité des peuples musulmans.

L’étendard est adopté en 1844, puis normalisé en 1936.

Pour aller plus loin, apprenez-en davantage sur la population turque !