Au cœur de l'Amérique du Sud, le Venezuela abrite une population aux origines diverses et à la richesse culturelle fascinante. Les habitants du Venezuela sont un reflet du tumulte de l'histoire du pays, ceci des racines indigènes aux influences européennes et africaines.
L’histoire du Venezuela
Le Venezuela est un creuset de l'histoire, marqué par des épisodes de découverte, de colonisation et de lutte pour l'indépendance.
De la découverte par Christophe Colomb à l’évangélisation
En 1498, Christophe Colomb ouvre une porte à l’influence européenne au Venezuela. Avant son arrivée, divers peuples autochtones vivaient sur les terres du Venezuela comme les Arawaks et les Cumanagotos. La colonisation du Venezuela a comporté deux phases :
● La conquête initiale, marquée par des conflits avec les populations indigènes ;
● Et l'exploitation des terres à partir du XVIIe siècle avec l'usage d'esclaves.
La première colonie espagnole, fondée en 1513 sur l'île de Cubagua, a centré son économie sur la perle (huîtres perlières) et le sel. Les Allemands (Compagnie Welser) ont également participé à la conquête. L'économie agricole s'est développée avec l'exportation de produits tels que le blé, le tabac et le cacao. L'implantation espagnole, émaillée de tensions avec d'autres puissances européennes, a aussi mené une mission d'évangélisation.
La capitainerie générale au XVIIIe siècle
Le Venezuela, divisé entre Caracas et Cumaná, est fréquemment attaqué par des corsaires européens. Malgré les invasions, le commerce est florissant, notamment grâce à la Compagnie du Guipúzcoa.
Devenu une capitainerie générale en 1777, il développe une élite créole, les Mantouans.
Les guerres d’indépendance
Au début du XIXe siècle, malgré les aspirations à l'autonomie, la plupart des créoles vénézuéliens ne souhaitent pas rompre avec l'Empire espagnol. Cependant, la domination napoléonienne sur l'Espagne change la donne.
En 1810, une junte est formée à Caracas et, en 1811, l'indépendance du Venezuela est proclamée. Ce qui entraîne une guerre civile. Bolívar prend brièvement Caracas en 1813, mais les loyalistes reprennent le contrôle. Il conduit le Venezuela vers l’indépendance.
En 1819, il établit la Grande-Colombie. Elle englobe le Venezuela et la Colombie. Après des années d'affrontements, le Venezuela redevient souverain en 1830 sous la présidence de J.A. Páez.
La dictature militaire
De 1831 à 1850, J.A. Páez domine le Venezuela, il instaure une dictature militaire. Cependant, la famille Monagas prend le pouvoir durant plus de quinze ans. Elle abolit l'esclavage en 1854.
Suite à une guerre civile, Antonio Guzmán Blanco établit la Constitution des États-Unis du Venezuela en 1864. Il modernise le pays et suit les idées positivistes.
Par la suite, la dictature de Juan Vicente Gómez (1908-1935) est caractérisée par l'essor pétrolier, ce qui favorise les investissements étrangers, principalement américains.
Une démocratie chaotique
Après la mort du général Gómez, le Venezuela s'ouvre à la démocratie :
● Une nouvelle Constitution est adoptée en 1936, mais des coups d'État perturbent la stabilité.
● Les années 1970 sont marquées par une alternance politique entre l'AD et le COPEI, ce qui consolide la démocratie. La décennie voit également la nationalisation du pétrole.
● Puis, les années 1980 sont marquées par une crise économique, avec des politiques néolibérales et des troubles sociaux sous la présidence de Pérez Rodríguez.
Caldera Rodríguez revient au pouvoir en 1993, mais est confronté à une crise bancaire et à une chute des prix du pétrole en 1998.
La République bolivarienne du Venezuela
Hugo Chávez est alors élu président du Venezuela en 1998. Il introduit une vague de réformes radicales pour transformer la nation en une République bolivarienne. En s'inspirant du projet bolivarien, il a modifié la constitution pour renforcer les pouvoirs exécutifs.
Malgré les défis économiques, Chávez a gagné de multiples élections et il assoit sa vision socialiste.
Sur la scène internationale, il défie les États-Unis tout en se rapprochant des nations opposées aux politiques américaines, comme Cuba, la Russie, et l'Iran.
Ces changements ont conduit à des tensions nationales et internationales constantes.
L’après Chavez
À la mort de Chávez en 2013, son successeur, N. Maduro est élu dans un contexte contesté et tendu. Moins charismatique que Chávez, il vise à stabiliser la politique et l'économie, mais le pays est confronté à des difficultés économiques croissantes.
Les manifestations violentes contre la criminalité et la mauvaise gestion économique s'intensifient. L’opposition gagne les élections législatives de 2015, mais Maduro maintient le cap. La tension monte, l'économie plonge, et malgré des négociations, les élections de 2018 voient un Maduro isolé réélu dans un contexte de faible participation.
La crise de 2017 au Venezuela
En 2017, une crise éclate quand l'Assemblée nationale, majoritairement d'opposition depuis 2015, est démise de ses pouvoirs. Les protestations entraînent plus de 130 morts.
En 2019, l’opposition cite la constitution et désigne Juan Guaido président par intérim, ce qui aggrave la crise.
En 2022, l'ONU accuse les services vénézuéliens de crimes contre l'humanité sous Maduro. De plus, l'ONU et l’association FundaRedes signalent des violations des droits humains et des dégradations environnementales.
2024 : climat tendu pour les élections
À la veille des élections de 2024, le soutien à Guaido au Venezuela s'affaiblit.
La crise énergétique mondiale relance l'intérêt pour Maduro et le pétrole vénézuélien, alors que le pays est toujours en proie d’une crise économique profonde.
Quelles sont les langues parlées au Venezuela ?
92 % des Vénézuéliens parlent l’espagnol, communément appelé le castillan. Les autochtones, toujours appelés indigènes, communiquent dans d’autres langues.
L'espagnol : la langue officielle
Bien que l'espagnol soit la langue dominante, elle porte les traces de nombreux dialectes indigènes. En effet, l’espagnol vénézuelien déploie des expressions autochtones et des nuances régionales. Des Andes aux Caraïbes, la richesse linguistique est étonnante.
Les langues autochtones
Plus de 40 langues autochtones sont parlées au Venezuela. Les traditions ancestrales perdurent malgré l’emprise de l’espagnol, ce qui reflète bien la force de cette nation qui recense encore pas moins de 36 peuples indigènes répartis en 280 communautés. En voici quelques-unes attribuées à leur famille amérindienne :
● Wayuu (famille Arawak dans les régions du Mérida, Trujillo et Zulia) ;
● Warao (isolat linguistique, qui n’a pas été rattaché à une langue ; Bolivar, Delta Amaruco, Sucre et Monagas) ;
● Pemon (famille Caribe dans la région du Delta Amacuro et Amazonas) ;
● Yanomami (famille Yanoama, États Amazonas et Delta Amacuro).
Chibcha, arawak et tupi-guarani sont également des langues amérindiennes pratiquées par la population.
Les habitants du Venezuela
Des montagnes aux plages, les Vénézuéliens incarnent un esprit de résilience et de joie.
Une diversité ethnique
Le métissage de cultures indigènes, européennes et africaines a créé une population aux multiples visages dont voici les origines :
● Amérindiennes ;
● Européennes (Espagne, Italie, Allemagne et Portugal) ;
● Métisse ;
● Africaine.
L'émigration récente
La crise économique a provoqué un exode de millions de Vénézuéliens, ajoutant une nouvelle dimension à l'identité nationale. Depuis 2015, c’est 7 millions d’habitants qui ont quitté le pays.
Les religions au Venezuela
La spiritualité au Venezuela est aussi diverse que ses habitants.
Le catholicisme : la foi dominante
Près de 90 % de la population est catholique, mais le paysage religieux est loin d'être monolithique. En effet, d’autres cultes cohabitent :
● Protestant ;
● Musulman ;
● Juif ;
● Bouddhiste ;
● Témoins de Jéhovah.
À cela s’ajoutent les traditions religieuses syncrétiques à l’instar de la religion Santeria et du culte des Orishas.
Les traditions autochtones et afro-vénézuéliennes
Des pratiques ancestrales aux rites afro-vénézuéliens, la spiritualité s'entrelace avec la culture et l'histoire. Des divinités indigènes aux saints africains, la religion au Venezuela est un mélange fascinant :
● Les festivités comme la danse des Diables de Yare en témoignent.
● Au cœur de la forêt, les peuples indigènes comme les Yanomami vénèrent l'esprit de la forêt. Ils vivent en harmonie avec la nature, ils prélèvent le nécessaire, tout en conservant son équilibre.
● Le chamanisme, les rites funéraires et l'adoration des esprits naturels constituent le pilier de leur culture, rappelant la symbiose de l'homme avec la nature.
Les Vénézuéliens ont une foi profonde en ces rituels.
La population du Venezuela est un témoignage vivant des mouvements, des conflits et de l'harmonie qui ont façonné la nation. Chaque langue parlée, chaque tradition honorée, chaque visage rencontré raconte une histoire du Venezuela qui va bien au-delà des clichés. C'est un pays où le passé et le présent dialoguent, où les différences coexistent, et où l'espoir et la résilience sont les fils conducteurs qui unissent son peuple. À découvrir !
Toutes nos idées de circuits au Venezuela
Vous avez un projet en tête ?
Nous ne pouvons pas dévoiler tous nos secrets sur Internet... Pour commencer, appelez notre agence à Grenoble, nos gentils éclaireurs vous en diront plus.
Pour vous orienter, faites appel à un éclaireur :04 58 00 53 93 du lundi au vendredi de 9h à 13h et de 14h à 18h
-
Une équipe sympa à votre service
De Grenoble aux 4 coins du monde, notre équipe est à vos côtés pour une immersion sur-mesure inoubliable.
-
Un prix juste et transparent
C’est notre engagement pour que chacun puisse vivre sa passion.
-
Cocooning service
On est présent à chaque étape de votre voyage avec une assistance 24h/24 où que vous soyez.
-
Facilité de paiement
Chez nous, même le paiement est sur-mesure ! Vous avez la possibilité de l’échelonner à votre rythme.